Le marché de l’occasion est au cœur des réflexions des dirigeants du luxe. Ce n'est qu'une question de temps avant que les grandes marques commencent à reprendre votre sac à main, votre montre ou votre veste en échange de crédits à dépenser sur de nouvelles collections, prédisent les initiés. L'industrie du luxe a raté la révolution du commerce électronique il y a vingt ans et ne s’est convertie que sous la pression des clients et de la pandémie de Covid-19. La même chose va se produire avec le marché de l'occasion. Les clients, en particulier la jeune génération, l'exigeront de plus en plus. Comment une marque de luxe peut-elle prétendre être durable et soucieuse de la planète si elle ne propose pas de services de réparation ou ne reprend pas ses anciens produits ? Les marques seront contraintes de le faire. Dans l'industrie automobile, toutes les marques font de la revente. Apple le fait aussi. Alors pourquoi pas les marques de luxe ? Pourquoi devraient-elles donner à Christie's, Sotheby's et d’autres acteurs comme Vestiaire Collective ou The RealReal une commission qu'elles pourraient garder pour elles-mêmes ? Vendre deux fois le même objet : la bonne affaire !