Dès le 15 septembre - date de sa prise de fonction- les investisseurs s’attendent à ce que Lucas de Meo, nouveau DG de Kering, réduise les coûts et supprime des emplois, comme il l'a fait chez Renault. Ceux qui connaissent le dirigeant italien préviennent : Ne vous fiez pas à son charme, la priorité de Luca de Meo sera la restructuration de Gucci. Il est possible qu’avant même son arrivée, Francesca Bellettini, l’actuelle directrice générale adjointe du groupe, soit rétrogradée au poste de DG de Gucci à la place de Stefano Cantino. Ce dernier quittera probablement le groupe moins d'un an après sa nomination, comme l'a révélé Miss Tweed la semaine dernière. Mais Gucci n'est pas la seule marque à avoir besoin d’une transformation profonde. L'incapacité de Kering à s'imposer dans le hard luxury est désormais évidente, et ce, même dans le secteur de la joaillerie, pourtant l’un des rares à tirer son épingle du jeu actuellement. C’est le cas de Pomellato, joaillier italien, et de Dodo, sa marque sœur plus accessible, propriétés de Kering. Toutes deux ont désespérément besoin d'attention de la part de leur actionnaire, selon des sources proches des joailliers milanais. Bien que ces maisons ne représentent qu'une part négligeable des bénéfices du groupe, comparé à Gucci, leur sous-performance en dit long sur les problèmes de gestion et de stratégie qui attendent de Meo.