Comment Estée Lauder, la pionnière de l'industrie moderne des cosmétiques, réagirait-elle ? The Estée Lauder Companies, la multinationale qu’elle a fondée, semble coincée dans une spirale descendante. Elle n’a cessé d’abaisser ses prévisions cette année, et a une nouvelle fois révisé son taux de croissance la semaine dernière. Elle continue à perdre des parts de marché face à ses concurrents L'Oréal et Puig, et ses marques phares comme Clinique et Estée Lauder sont en perte de vitesse. Il est grand temps de dépoussiérer tout cela, disent les experts du secteur. La famille Lauder a laissé la situation s’aggraver, de la même façon que les Ferragamo jusqu’à l'arrivée du directeur général Marco Gobbetti, comme Miss Tweed l'a rapporté le mois dernier. Pendant des années, les Ferragamo n’ont pas osé faire évoluer les produits du chausseur italien et sa communication, pour préserver l’héritage de Salvatore. La même chose est arrivée à la famille Lauder. Ils sont incapables de modifier la marque Estée Lauder car cela reviendrait selon eux à toucher à la mémoire de leur mère et grand-mère adorée, décédée en 2004 à l'âge de 97 ans. Sacro-sainte, intouchable, la marque phare du groupe est désormais reléguée au rayon des produits pour grand-mères, comme l’était la maison Ferragamo avant le choc initié par Marco Gobbetti, qui doit encore démontrer son succès.